Le Dr Breuer, médecin proche de la psychanalyse rencontre Lou Salomé, femme de lettres et fougueuse indépendante. Sa demande est claire, elle souhaite ardemment que le docteur rencontre son ami philosophe Friedrich Nietzsche qui souffre d’un mal être physique et psychique, et pour lequel elle s’inquiète. La condition : F. Nietzsche ne doit en aucun cas apprendre que la demande provient de Lou Salomé.

Le docteur Breuer s’engage à recevoir le philosophe en tant que patient et s’embarque alors dans un jeu où il n’est peut-être plus vraiment le soignant ou le maître, et pourrait bien prendre la place de celui qui apprend.

Un petit extrait, pour donner envie :

« Je constate, professeur Nietzsche, que votre description de cette journée ordinaire mentionne fort peu le reste du monde ! Pardonnez mon indiscrétion…Je sais que ces questions-là s’éloignent quelque peu du champ médical, mais je crois en une certaine complétude de l’organisme, et j’estime le bien être physique indissociable du bien être social ou psychologique. » (p108) (Yalom, 2007, p.108)*

*Yalom, I. (2007). Et Nietzsche a pleuré. Paris : Galaade Editions.