Le Centre Primo Levi reçoit des patients qui ont été victimes de violences et de torture. Leur septième colloque aborde la question de la pudeur.

Pour notre septième colloque, nous avons choisi d’aborder la question de la pudeur. Nous recevons depuis 20 ans maintenant au Centre Primo Levi des patients qui ont été victimes de violences et de torture, et qui nous ont confrontés à une clinique de l’extrême.

Nous avons mesuré combien leur demande de soins, leurs récits et leurs symptômes étaient marqués par l’expérience de l’effraction, par l’intrusion de l’autre dans l’espace intime, le domicile, le corps ; et dès lors nous avons mis nos références médicales, psychanalytiques, sociales, légales et humaines à l’épreuve de la transgression et de ses effets, ce qui nous a permis d’affiner l’éthique de notre approche et de la partager avec d’autres. C’est cependant la première fois, avec ce colloque, que nous isolons cette problématique centrale de la pudeur.

Il sera pour nous l’occasion de mettre en lumière les effets de cette atteinte essentielle sur nos patients et sur les professionnels qui les prennent en charge, grâce à l’éclairage averti de nos divers invités.