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Une émission de France Inter, N’est pas fou qui veut présenté par Ophélie Viver, aborde la question de la psychanalyse et du cinéma.

Ils sont nombreux les cinéastes à avoir choisi de mettre leurs personnages sur le divan.
Les situations sont souvent cocasses, drôles et pleines de clichés sur la psychanalyse…
Moins évident, c’est la façon dont le cinéma a souvent malgré lui, représenté des thèmes chers à la psychanalyse ; l’inconscient, la projection, ou encore l’identification
Des thèmes universels aussi, sujets de préoccupations théoriques depuis Freud : l’amour, le trauma, le genre, la féminité..
Alors comment la fiction s’est elle emparée de ces sujets pour nous y faire réfléchir ? quelle est l’approche psychanalytique qui s’y déploie ? comment le cinéma parvient-il à saisir quelque chose de l’inconscient ?

18400477On y entend un personnage de Rois et Reines d’Arnaud Desplechin, qui se débatEn_analyse quotidiennement avec la question de l’être; on y analyse la série In treatment, seule série ayant pour objet principal le dispositif analytique. Cette série met en évidence de nombreux clichés sur l’analyse (de l’amour de transfert à l’émergence de l’agressivité, etc) et raconte une série de ratages tant du côté de l’analyste que de ses patients.

On y entend aussi des extraits de Marnie, film d’Hitchcook qui met en scène une femme traumatisée, changeant d’identités de façon pathologique pour cacher sa cleptomanie. Le mystère de ses symptômes est l’occasion d’une enquête pour retrouver l’origine du trauma.

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Enfin, pour aborder la question du genre et de la féminité, on entend Certains l’aiment chaud avec la question du travestissement, qui ne va pas sans un signifiant ; ou encore Mulholland Drive dans lequel la féminité fait trou dans une mise en scène onirique, ou cauchemardesque.

Pour écouter l’émission Psychanalyse et Cinéma

Mais peut-on vraiment exposer quelque chose de l’inconscient à l’écran?
J-B Pontalis, dans son ouvrage Perdre de vue, au chapitre « Freud mis en image », rappelle que Karl Abraham propose à Freud une mise en image de la psychanalyse à l’occasion d’un film. Freud répond: « Ma principale objection reste qu’il ne me paraît pas possible de faire de nos abstractions une présentation plastique qui se respecte un tant soit peu».

J-B Pontalis commente: « Pourquoi un rêve transcrit au cinéma cesse d’être un rêve? (…) La pulsion fait signe, elle ne fait pas image. »