En lien avec de nombreux témoignages, des discussions avec des professionnels (du milieu ou non), une formation « Jeunes Diplômés » que j’ai suivie, le retour de mes supérieurs hiérarchiques et ma propre expérience, nous pourrions retenir différents critères que voici.

Être mobile géographiquement parlant

Cela n’est évidemment pas donné à tout le monde d’avoir l’opportunité (et l’envie) de déménager à l’autre bout de la France, je suis bien d’accord. Pourtant, le monde du travail dans lequel nous évoluons l’implique parfois (souvent) et cela n’est pas valable que pour les Psys d’ailleurs ! Il faut donc, il me semble, au-delà du fait de s’armer de patience, aussi faire des choix de « priorité ». Parfois, avoir du travail ou rester dans un endroit que l’on affectionne est un vrai dilemne …

Il y a également la mobilité dans les alentours que l’on peut mettre en lien avec le fait de disposer d’une voiture par exemple. Mickaël C. dénomme sans hésiter cet élément dans les conseils qu’il donnerait aux jeunes diplômés pour trouver un emploi.

Concernant Vanessa B, c’est (en partie) grâce à cela qu’elle a trouvé son premier emploi puisqu’elle habitait à 90 km du lieu et que « c’était en pleine campagne ».

Personnellement, venir à Paris a constitué une réelle chance pour le début de ma carrière professionnelle puisque les offres d’emploi y sont plus nombreuses il me semble. Pourtant, des jeunes Psychologues diplômés sur Paris ont fait le même constat que mes collègues de Province. Peut-être est-ce le fait de « venir d’ailleurs » qui séduit nos recruteurs ? Il m’a par ailleurs été conseillé, en tant que jeune diplômée, de davantage viser la région Parisienne que Paris-même pour un premier emploi. J’ai eu la chance de trouver mes deux (trois) premiers postes rapidement et dans des domaines pour lesquels j’éprouve un grand intérêt clinique et je pense, honnêtement, que cela n’aurait pas été forcément possible si j’étais restée habiter dans le Sud (… Oui, on se rassure comme on peut me direz-vous !).

Être disponible immédiatement

Vanessa B. nous confie que l’urgence du remplacement et sa disponibilité immédiate à joué en sa faveur pour obtenir son premier poste.

En effet, dire à un recruteur que l’on cherche du travail mais que l’on n’est pas disponible avant un mois est délicat … Si cet argument est avancé car nous disposons déjà d’un poste et qu’il nous faut le temps de le quitter « en bonne et due forme », là bien sûr, c’est différent !

Un Curriculum Vitae clair et un peu « original » (mais pas trop !)

C’est ce que Mickaël C. évoque à l’égard de sa première embauche : « Le CV convenait ».

Cet élément me vient de l’une de mes supérieures hiérarchiques actuelles. Bien évidemment cela ne fait pas tout mais notre CV peut constituer un réel atout : la cohérence de celui-ci peut refléter la cohérence du parcours et en tout cas l’esprit synthétique et clair de celui qui postule  (N’hésitez pas à multiplier les relectures de personnes d’horizons différents).

Une chargée de recrutement RH de mon entourage m’a également affirmé que les recruteurs regardent en premier le CV (la lettre de motivation en second), si celui-ci ne leur donne pas envie d’être lu, la candidature est directement jetée à la poubelle, la lettre de motivation n’est donc même pas lue (et vu le temps qu’on y passe, on est d’accord que c’est quand même un peu dommage, non ?).

En ce qui nous concerne nous précisément, Psychologues (Clinicien pour ma part), lorsque l’on écrit à un Centre Hospitalier, on imagine en effet que les candidatures constituent sur les bureaux des recruteurs des piles et des piles entières. Mettre un peu de couleur avec une présentation un peu originale – que l’on retient en tout cas – peut jouer en notre faveur. Attention toutefois, ce ne sont pas nos talents artistiques que le recruteur souhaite voir … Personnellement, j’ai opté pour une « vague » de couleur sur le côté. Récemment, j’ai rencontré un Chef de Pôle à la demande de ma future Chef de service. Le Chef de Pôle avait déjà eu par ailleurs mon CV entre les mains par l’intermédiaire d’un salarié du CH (un Psychologue) que je connais. Le Chef de Pôle n’a pas manqué de me faire la remarque lors de notre rencontre (peut-être est-ce l’originalité et les couleurs qui lui ont fait écho lors de ses deux lectures ?).

Concernant ce qu’il « faut »/ce qu’on peut mettre et ne pas mettre dans un CV, peut-être pourrons-nous en reparler plus longuement dans un prochain article ?

« Viser » les bonnes personnes

C’est en effet un point important mais je ne le développerai pas beaucoup car ce sera l’objet de notre prochain article (CF. Le réseau) !

Toutefois, il me semble important de se renseigner sur le nom de la personne à laquelle on adresse notre courrier. Ainsi, il me semble que l’interlocuteur appréciera que l’on adresse notre candidature à « Monsieur X » plutôt qu’à « Monsieur le Chef de service » qui montre que l’on n’a pas été capable (ou que l’on en a pas eu envie) de chercher à savoir qui il est … La toile peut dans ce cas nous être d’une grande utilité car sur les sites officiels des lieux que l’on convoite (CH, Association, Structure, etc.), il y a souvent le nom des responsables référencés.

Si cela sera plus agréable pour l’interlocuteur de voir que l’on s’est renseigné avant de lui écrire, je pense qu’il n’y a rien de plus désagréable que de voir indiqué le nom de l’ancien employé parti depuis bel-lurette … Ainsi, afin d’être sûr, il peut être utile de téléphoner au secrétariat pour s’assurer que cette personne est bien toujours en poste.

Ce que l’on dégage lors de l’entretien : Être « passionné » par ce que l’on fait, se démarquer des autres

Forcément, cela donne davantage envie au recruteur de nous embaucher s’il nous sent emballé (enfin pas trop quand même) ! Mariannah T. l’évoque concernant « [sa] passion pour la personne âgée ». Elle parle aussi de « [sa] joie de vivre » qu’elle a véhiculée lors des deux entretiens (à la suite desquels elle a été embauchée).

Le chef de service de Juliette M. lui a confié que « la médiocrité des entretiens qu’il a pu avoir avec les autres candidats [l’avait] également conforté dans son choix de [l’]embaucher ».

Pour Lory R., c’est sa présentation lors de la procédure de recrutement qui a permis son embauche.

Vous l’aurez aussi compris, un entretien, ça se prépare ! Nous en reparlerons très vite, c’est promis.

Avoir acquis un peu d’expérience dans le domaine

Mariannah T. évoque ses connaissances sur la population âgée ainsi qu’une certaine spécialisation dans son cursus grâce à ses deux mémoires de recherche réalisés sur la personne âgée.

Vanessa B., elle, avait précédemment travaillé auprès de personnes handicapées en tant qu’accompagnatrice.

Juliette M. avait fait un stage assez conséquent en lien avec la protection de l’enfance.

Cristina H. évoque ses expériences professionnelles en tant qu’infirmière dans son pays d’origine ainsi qu’en tant qu’aide-soignante en maison de retraite en France.

Il semblerait donc que des expériences en lien avec le milieu, même dans une autre fonction que celle de Psychologue, soient valorisées et appréciées.

Enfin, pour Merette F., le fait que son lieu de stage de Master 2 soit au sein de la même institution a joué en sa faveur.

L’âge / le sexe

Selon Cristina H., son âge a convaincu (37 ans), peut-être car cela témoignait d’une certaine maturité.

Selon Lory R., c’est son jeune âge (23 ans) qui a séduit puisque l’annonce stipulait qu’il fallait avoir moins de 26 ans. Selon lui, le fait qu’il soit un homme a également joué en sa faveur.

Personnellement, être une femme a joué en ma faveur pour être embauchée au sein des crèches – ma supérieure m’a confié qu’embaucher un homme aurait été difficile dans le monde de la petite enfance, en tout cas sur ces crèches-là. Concernant l’âge, j’avais peur qu’il me joue des tours (d’autant que je fais physiquement assez jeune), mais au final cela n’a jamais été pointé du doigt (lors de mes embauches en tout cas).

La renommée du Master

Concernant ce point, on n’y peut pas grand-chose, je vous l’accorde … Quoi que ! On y peut en réalité quelque chose lorsque l’on choisit l’endroit où l’on souhaite effectuer son Master. Peut-être qu’à l’époque, nous n’en avions pas autant conscience me direz-vous … Right !

Au-delà de la renommée du Master, je pense qu’il est avant tout important de faire un Master qui nous plaît et nous correspond.

L’obtention d’une Mention

Malgré tout ce que l’on peut dire, « La Mention on s’en fout ! », « La Mention c’est pour l’égo ! » : oui peut-être mais pas que !

Cette information me vient de ma supérieure hiérarchique qui, n’étant pas « de la profession » (Psychologue, Psychiatre, etc.) m’a avoué avoir eu peu de chose « concrètes » auxquelles se rattacher lors du recrutement. Ainsi, malgré ma petite expérience (plusieurs certes, mais seulement en tant que « Psychologue stagiaire »), cela a participé à mon embauche.

Être actif : en formation par exemple

Juliette M. nous relate que sa « casquette de doctorante » a plu à son chef de service, très sensible au niveau de formation.

Pour Cristina H., c’est l’engagement qu’elle a pris de se former afin d’acquérir des compétences dans le domaine qui a convaincu.

Avoir un peu de chance …

Ah ça … !

Et vous, quels ont été vos « atouts » selon-vous ? Êtes-vous d’accord avec ceux évoqués ici ?

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Crédit photo : Wharton Magazine