Récit – Une consultation chez le psy
Une consultation chez le psy
Le récit de violet little bird
Le blog de « violet little bird » relate « un vécu strictement personnel et une ouverture de l’être sur l’univers qu’il habite et qui l’habite« . On trouve le récit de son auteur d’une consultation chez le psy. À la fois touchant, violent et intime, l’auteur décrit ce qui la traverse, ce qu’elle confie à son psychothérapeute et comment celui-ci ouvre des questionnements. On y voit se déplier la relation transférentielle à travers leur dialogue et des réflexions qui en découlent.
Cette description, assez rare, de cet espace intime et secret relève quelques réflexions qui paraissent communes à tous ceux qui ont souhaité engager ce type de travail en psychothérapie. Par exemple, comment commencer son récit, que l’on déploie devant un inconnu, dans cette situation si particulière qui peut paraître très artificielle?
« Il a cette particularité de ne jamais demander comment ça va.
Il commence par « c’est à nous » comme si c’était évident
que j’allais tout de suite parler par moi-même. «
L’auteur explique bien comment cette angoisse de l’inconnu – l’inconnu de cette situation, l’inconnu en soi – peut se résoudre dans le transfert par ce qu’elle décrit comme une étrange illusion.
« Je dis toujours « vous savez » quand je m’adresse à lui
mais rien ne garantit qu’il sache vraiment tout. »
Enfin, je retranscris ici la réponse que la patiente obtient de son psychiatre lorsqu’elle le questionne sur son diagnostic, qui n’est sans doute rien d’autre qu’une question sur son être, et qui ouvre son questionnement.
« -Je ne pense pas que vous le soyez, et quand on ne sait pas il faut dire qu’on ne sait pas, ça arrive.
Votre traitement ne dit absolument rien de vous. Votre traitement est hors norme mais c’est celui qui vous correspond.
Il y a pour l’instant, et pour les raisons que vous évoquez, une raison de le maintenir.
Mais ce ne sont pas les médicaments qui vont régler votre problématique, il faut poursuivre votre psychothérapie.
Voilà, mon diagnostic, si vous en voulez un, c’est celui-là. »