Olivier Douville souligne que l’errance adolescente focalise aujourd’hui de nouveaux enjeux autour de la radicalisation.

Il fait le constat que de nombreux adolescents décident de sortir d’un certain marasme en adoptant un idéal – qui n’est ni recherche de la pureté ni retour à la racine – mais un idéal mortifère. Ce vécu d’errance, vécu d’être nulle part, va se cicatriser dans des actes d’annulation de soi-même ou d’autrui.

Olivier Douville propose une position du psychologue clinicien face à l’errance qui serait une position active. Il faut, pour aller rencontrer l’adolescent en errance, partir à sa rencontre et interpréter les signes que l’adolescent en errance peut produire. La bienveillance ne se résume pas au laisser faire.

Il développe ensuite une définition de l’errance et ce que cette définition engendre de réflexion autour de la pratique, de l’accueil et de la conceptualisation théorique qui en découle. L’errance est dans de nombreuses cultures un rite initiatique important dans la construction d’une nouvelle identité. Il s’agit d’un moment d’accrochage ou de décrochage entre l’être et la demeure.

 

Pour écouter la conférence d’Olivier Douville, comment accueillir l’errance?