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Pour commencer, votre CV doit vous plaire lorsque vous le regardez ! Certes, cela fait un peu narcissique mais c’est vrai, votre CV est le premier reflet de vous-même que vous dévoilez au recruteur. Et s’il ne vous donne pas envie à vous-même de le regarder, qui en aura envie ?

La deuxième chose à garder à l’esprit est que le CV est la première des sélections. Une connaissance travaillant dans le recrutement me l’a dit : si le CV ne plaît pas, la candidature part directement à la poubelle sans même que la lettre de motivation ne soit lue !

Si on ne peut pas faire grand-chose concernant le contenu – et encore, s’il est difficile d’inventer des expériences que l’on n’a pas, on peut en revanche organiser et présenter les choses de manière à les mettre davantage en valeur ! – concernant « l’habillage » en revanche (titre, clarté, présentation, couleurs, polices) : tout est à créer ! Les cartes sont donc totalement entre vos mains : n’hésitez pas à jouer sur les polices (tout en restant visible et « sérieux », en effet, la police de Walt Disney n’est pas la meilleure à choisir …), sur les tailles, les couleurs, le style (souligné, italique, gras), tout en restant cohérent de A à Z. Je m’explique : si vous choisissez par exemple de nommer vos différents lieux d’expériences en police Arial – Times 12 – italique – noir : respectez cette convention sur l’entièreté de votre CV ! (Bon d’accord, en réalité là c’est peut-être mon côté obsessionnelle jusqu’au bout des ongles qui parle … M’enfin, qui a dit que votre potentiel recruteur ne l’était pas ?).

Photo ou pas photo ? La question se pose sérieusement. Une Psychologue du travail spécialisée dans le recrutement m’avait conseillé soit de mettre ma photo et mon âge, soit de ne mettre ni l’un ni l’autre. En effet, selon elle, l’âge renseigné sans photo (à savoir que je suis assez jeune puisque j’ai été diplômée à 23 ans) aurait pu amener les recruteurs à tirer des conclusions assez hâtives.

Mais alors … Que mettre dans son CV ? Il faut évidemment sélectionner les informations que vous donnez et faire attention à la crédibilité que vous renvoyez. Dire que vous aimez regarder des films romantiques en mangeant des chamallows sur le canapé ne vous aidera pas à trouver du travail (OK j’exagère mais à peine). En revanche, dire que vous aimez la musique ou que vous avez pratiqué la guitare peut être utile car en étant Psychologue, cela peut être une piste pour monter un atelier thérapeutique – nous reviendrons sur ces points plus loin.

1 ou plusieurs page(s) ? Les avis divergent également mais une Psychologue m’a dit un jour « Nous les Psys on a besoin de parler, on est comme ça et on le sait ! Alors si tu as besoin de 2 pages, prends tes 2 pages ! Tout coller en 10 pour tout faire rentrer ne rimerait à rien, c’est ton contenu qui est essentiel ». Je la rejoins dans le sens où lorsque l’on énonce un lieu d’exercice, les activités possibles étant tellement vastes, un minimum d’explications/de précisions sont les bienvenues. L’originalité d’un atelier thérapeutique par exemple pourra attirer et retenir l’attention du potentiel recruteur. Et puis, ne plus me restreindre à une seule page m’a personnellement permis d’aérer mon CV et la lecture est désormais plus agréable, ce n’est pas négligeable.

Pour en avoir discuté avec Cyrielle, ma collègue de Psycogitatio, en début de carrière, une page de CV reste préférable. C’est donc à vous de voir !


Voici une petite trame qui pourrait vous êtes utile lors de votre rédaction de CV :

* PRÉSENTATION :

Prénom Nom – Adresse – Téléphone – Mail – Âge et Photo éventuellement. Vous pouvez également renseigner votre situation familiale ainsi que si vous disposez du permis et/ou  êtes véhiculé.

* EXPÉRIENCES PROFESSIONNELLES :

Je les ai, pour ma part, découpées en deux parties : celles étant liées à la Psychologie (en tant que Psychologue Clinicienne ou Psychologue Stagiaire) et les autres que je juge néanmoins intéressantes vis-à-vis du poste espéré.

Pour toutes les expériences, je renseigne : La fonction que j’y ai occupé, la structure et éventuellement l’établissement/l’association de laquelle la structure dépend, le lieu, la période concernée. Ensuite, je développe sous forme de tirets à la ligne les missions ou activités qui m’ont été confiées, ainsi que les compétences que j’ai pu y développer. Il faut veiller à faire des phrases simples et courtes. Le but n’est pas non plus de tout dire car le CV est sensé donner envie au recruteur de vous rencontrer pour en savoir plus.

Petite astuce : Concernant mes stages, j’ai repris et reformulé les différents éléments cités dans les attestations de stage rédigées par mes Référentes Psychologues. Concernant mes emplois en tant que Psychologue Clinicienne, j’ai repris mes fiches de poste en affinant les énoncés afin qu’ils ressemblent davantage au vocabulaire que j’ai l’habitude d’employer.

Concernant les « autres expériences », il faut réfléchir intelligemment à la manière d’amener les choses. Par exemple, vous avez travaillé dans l’animation, vous avez donc travaillé en équipe et auprès d’enfants, cela peut donc être intéressant à garder.

Il faut aussi accepter d’être frustré et de ne pas pouvoir tout mettre (mes recruteurs ne sauront jamais que j’ai vendu des petits pains au chocolat pendant 3 ans les weekends et jours fériés …). Personnellement, cela n’a pas été facile au début mais l’important est de provoquer la rencontre. Si un emploi vous tient à cœur mais reste difficilement mettable dans le CV, peut-être que cela pourra être glissé lors de l’entretien à un moment opportun ?

Encore une fois, tout cela est renseigné dans le même ordre et avec la même présentation : c’est plus agréable et plus compréhensif pour le lecteur !

* DIPLÔMES ET FORMATIONS :

Vous pouvez choisir de les dissocier ou non dans la manière de les énoncer mais attention à ne pas confondre les deux. Comme cela n’est pas toujours facile à dissocier, vous pouvez opter pour un intitulé englobant les deux. Essayez de respecter l’ordre chronologique pour que le lecteur s’y retrouve un minimum.

Si vous avez eu des Mentions, mettez-les. Un recruteur dont la profession est éloignée de la nôtre peut le considérer comme une « valeur sûre ». Citez également votre Université car cela peut être une référence aux yeux des professionnels. N’hésitez pas aussi à citer les intitulés/thématiques de vos écrits (mémoires de recherche) car cela peut attirer la curiosité (et donner envie de vous rencontrer !).

* COMPÉTENCES :

Vous pouvez évoquer ici des compétences linguistiques, la maîtrise de tests/d’échelles/d’outils particuliers. Il y a une certaine logique je pense puisqu’elles viennent s’inscrire dans le CV à la suite des diplômes et formations.

Concernant les compétences « spécifiques » à la pratique du Psychologue (l’animation de groupe par exemple), j’en ai déjà, pour ma part, fait état dans les expériences professionnelles – inutile donc de les évoquer de nouveau. Vous pouvez, si vous le souhaitez, choisir de parler de la maîtrise et de la pratique d’un outils au sein d’une expérience professionnelle et donc ne pas l’évoquer ici : à vous de voir.

Vous pouvez aussi évoquer vos compétences dans une section à part afin de les mettre davantage en évidence (et donc moins développer vos expériences professionnelles). Dans ce cas, préférez peut-être une section « Compétences » en tête du CV.

* ACTIVITÉS EXTRA-PROFESSIONNELLES :

Si l’on ne peut pas se permettre d’être trop familier, on peut néanmoins en dire un peu sur soi : musique, danse, dessin, sports, etc.

Et les activités extra-professionnelles, ce n’est pas que ça ! C’est aussi les colloques, congrès, etc. auxquels vous avez participé, les associations auprès desquels vous êtes engagés, les groupes de travail ou séminaires dans lesquels vous êtes inscrits. Cela est très important, presque autant que les expériences professionnelles en soi ! Elles montrent que vous êtes actif et que vous ne limitez pas votre activité et votre engagement simplement à un emploi rémunéré.

Rappelons que vous pouvez disposer de plusieurs versions de CV en fonction des lieux où vous adressez votre candidature : un CV pour postuler auprès d’enfants ou d’adultes ne s’organisera pas forcément de la même manière.

J’aimerais préciser que j’ai réalisé mon CV par moi-même, puis sous les conseils de plusieurs interlocuteurs de différents horizons (un ingénieur, une chargée de recrutement RH, un conseiller Pôle Emploi, une Psychologue du travail spécialisée dans le recrutement et l’une de mes supérieures hiérarchiques). Les conseils que je vous livre ici en sont le fruit mais je n’ai pas la prétention de dire qu’ils sont tous bons ou à appliquer absolument. Comme je l’ai dit, le CV est le reflet de vous-même et donc, il faut se sentir libre de l’organiser comme on le souhaite.

A votre tour, n’hésitez pas à faire lire votre CV à votre entourage, Psychologues ou non, afin que le plus grand nombre de retours puisse vous être adressé !

Et vous, où en êtes-vous avec votre CV ?

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