Article co-écrit par
Romane Delétoile, Psychologue du développement, travaillant en PJJ 
et Danaë Holler, Psychologue clinicienne et Psychothérapeute


Résumé du film d’animation


Vice-Versa propose un univers aussi original que complexe et nous plonge dans la tête de Riley ; une enfant de 11 ans. Nous allons y découvrir la joie, la tristesse, la colère, la peur et le dégoût à travers différents personnages. Le scénario est simple et permet de se focaliser sur les émotions de Riley. L’histoire commence par un déménagement brutal et imprévu pour l’héroïne. Cet événement est à mon sens bien choisi car il peut être vécu très différemment d’un enfant/adolescent à l’autre. Le déménagement va beaucoup insécuriser Riley. En effet, cette situation sera génératrice de peur, de tristesse, de dégoût et par la suite de colère. Cet événement peut être généralisé à tout autre événement traumatique pouvant faire écho aux enfants. Tout au long du film, nous allons observer le lien entre les émotions de Riley, son vécu et ses expériences. Nous allons apprendre que les émotions dépendent du vécu de chacun ; qu’elles sont personnelles, liées à l’histoire de Riley et à ses propres ressentis. La joie est présentée comme l’émotion positive et elle va avoir un grand rôle moteur. Les émotions négatives ne sont pas présentées comme devant être éradiquées, mais comme ayant elles aussi une fonction importante, et même primordiale ! Le scénario repose sur la perte des souvenirs joyeux dans la mémoire centrale, qui amènent les îles de la personnalité à s’éteindre. Joie souhaite arranger le problème et disparaît de la zone de commande avec Tristesse. Riley se retrouve sans Joie et sans Tristesse, seuls Dégoût, Colère et Peur sont aux commandes… Par conséquent, elle ne peut plus exprimer de joie et/ou de tristesse. Au cours du film, nous pouvons observer un début d’alliance de Joie et de Tristesse, pendant que Colère prend les commandes de Riley. Cela me fait penser à l’homéostasie, au sens de conservation d’un équilibre en dépit des conditions (capacité directement liée à la survie). Quand Joie et Tristesse sont perdues (ce qui peut être interprété comme un refoulement des émotions), Riley perd ses repères. On y voit l’importance de laisser parler ses émotions et d’exprimer ses ressentis. Dans l’esprit de Riley, nous trouvons des îles qui se construisent au fur et à mesure des expériences ; les îles de la personnalité (l’île de la famille, de l’honnêteté, de la passion, de l’amitié, des bêtises). Ce sont comme des valeurs qui définissent la personnalité de Riley. Il est important de noter que ces îles peuvent aussi être détruites, au même titre que nos valeurs changent et évoluent au cours de notre vie et de nos expériences. Car, outre le déménagement, Riley doit gérer une autre étape dans sa vie, et pas des moindres : la fin de l’enfance et donc le début de l’adolescence. Riley est une pré-ado, qui commence peu à peu à oublier certains de ses premiers souvenirs, comme son ami imaginaire !


Les émotions :


Présentation des émotions par ordre d’apparition dans le film

Joie


Joie est l’élément moteur de Riley. Elle veille à ce que Riley soit toujours heureuse, peu importe la situation. Elle est l’émotion la plus dynamique et la plus optimiste.


Tristesse


Tristesse n’a pas de rôle explicitement défini et les autres émotions ne la comprennent pas. Elle aimerait bien être plus optimiste et plus utile au bonheur de Riley, mais elle a énormément de mal à se montrer positive et reste apathique. Elle aime s’allonger par terre et pleurer. Nous apprendrons bien plus tard dans le film que Tristesse est importante dans l’expression des sentiments et des émotions. Elle permet d’évacuer les émotions trop fortes, d’attirer l’attention, de se faire réconforter, d’évacuer le stress et les angoisses, ainsi que de lâcher prise.


Peur


Peur a pour mission principale de protéger Riley. Il va être très vigilant et en permanence à l’affût de potentielles catastrophes. Peur va évaluer tous les risques autour de Riley ; il trouve globalement toutes les activités dangereuses et potentiellement fatales. Il finira par être régulé par les autres émotions. 


Dégoût


Dégoût est une émotion d’une grande franchise. Elle empêche Riley de se faire empoisonner physiquement et socialement. Dégoût est très attentive aux personnes, aux lieux et à tout ce qui entoure Riley.


Colère


Colère accorde beaucoup d’importance à la notion d’équité. Il est très pointilleux sur la justice et l’injustice. Colère peut monter en tension et exploser quand les choses ne se passent pas comme prévu. Cette émotion sur-réagit en permanence et n’a aucune patience. Colère est souvent tempéré grâce aux autres émotions.


Il est possible de demander à l’enfant / pré-ado ce qu’il pense de chacune des émotions et de chacun des personnages. Cela peut aussi être intéressant d’échanger à propos de leurs émotions/personnages préférés et inversement. Comme toutes les émotions se régulent les unes aux autres, nous pouvons leur demander ce qui pourrait se passer si telle ou telle émotion disparaissait ou restait seule aux commandes. Par exemple, la peur est toujours présente aux commandes et permet d’éviter les conduites à risque. Je pense qu’il peut être intéressant de demander à l’enfant ou l’ado : comment vivrais-tu sans peur ?


Les Souvenirs et les îles de la personnalité



Dans la tête de Riley, nous découvrons la mémoire centrale qui permet de stocker les souvenirs importants. Ces souvenirs vont permettre de construire les îles de la personnalité. Les événements vécus vont être associés à des souvenirs et des émotions, et vont faire de Riley ce qu’elle est ! En effet, chaque souvenir est associé à une émotion (une couleur). A la fin du film, nous observons qu’un même souvenir peut être parcouru par plusieurs émotions, et que les îles de la personnalité ne sont plus associées à une seule et même émotion. La pensée de Riley devient moins dichotomique et les émotions sont alors plus complexes.


Durant le film, les îles de la personnalité vont s’effondrer les unes après les autres. La première île à se fissurer est l’île de la surprise. La joie n’étant plus présente, Riley n’a plus envie de rire et va répondre par de la colère. En effet, la Tristesse n’est pas présente non plus et on commence à comprendre l’importance de cette dernière. Riley se retrouve face à des événements qui pourraient être exprimés par de la tristesse, mais seule la colère est présente. La deuxième île à s’écrouler est l’île de l’amitié. Riley pouvait être triste à l’idée de ne plus revoir ses amis, mais elle n’éprouve que de la colère envers eux. Riley entre encore plus dans la solitude. Quand Riley tombe au hockey, et rate le but une fois de plus, elle n’arrive pas exprimer de la tristesse et exprime seulement de la colère, qui va se répercuter sur sa mère. L’île du hockey va s’effondrer à son tour. La dernière île à s’écrouler est l’île de l’honnêteté, suite au vol de la carte bancaire de sa mère…


L’effondrement des îles est une phase de « destruction de l’enfance » qui peut paraître violente mais en quelque sorte nécessaire. Au début, nous sommes tristes que les îles s’effondrent et souhaitons absolument l’éviter. Au final, de nouvelles îles viennent remplacer les anciennes ou en reconstruire certaines. La perte des autres îles n’est pas grave, c’est au contraire un processus qui permet à Riley de grandir et d’accéder à l’adolescence. Riley réussit à passer à autre chose en gardant un côté nostalgique !


Ces îles représentent les points forts sur lesquels nous appuyer dans la vie quand nos repères sont bousculés. Nous pouvons aussi observer qu’une île peut s’effondrer très rapidement mais qu’elle peut aussi être reconstruite. Il peut être intéressant de demander aux enfants/ pré-ados quelles sont leurs îles de personnalités et ce qu’ils pensent de l’effondrement des îles chez Riley.


Les oublieurs


Dans la mémoire, nous rencontrons des petits bonhommes avec un aspirateur qui font le «tri» dans les souvenirs.

Il est intéressant de demander aux enfants/ pré-ados de se mettre à la place de ces petits bonhommes et de choisir quels souvenirs ils souhaiteraient garder et quels souvenirs ils souhaiteraient oublier ; en sachant que les souvenirs font de nous ce que nous sommes.


L’insécurité



Riley se trouve face à un événement soudain et imprévu ; le déménagement. Le film nous donne l’impression que Riley n’est pas au courant du déménagement, et que du jour au lendemain elle se retrouve dans une nouvelle maison sans y avoir été préparée. Riley est très stressée et fortement insécurisée. Elle reste forte dans un premier temps, mais à force de ne pas exprimer ce qu’elle ressent, elle va se renfermer sur elle-même et ne plus rien exprimer.


Au-delà du déménagement, cet événement peut être associé plus largement à un événement soudain et imprévu qui peut faire trauma. Les enfants et adolescents doivent faire face à de nombreux bouleversements dans leur vie. Ces bouleversements, généralement soudains, n’ont pas le temps d’être élaborés en amont ou même par la suite… Cet événement va changer la personnalité de Riley et va modifier l’expression de ses émotions.


L’identification des ressources


Face au stress et à l’insécurité, Riley a besoin de ses parents et va donc les solliciter. Malheureusement, son père est préoccupé par son travail et par le camion de déménagement qui est perdu… Riley va avoir la sensation que son père n’est pas disponible pour elle et qu’il l’abandonne. Les émotions vont se demander « ça veut dire qu’il ne nous aime plus ? ». Par la suite, Riley ne va plus chercher à solliciter ses parents quand elle va se sentir en détresse !


Cette scène peut permettre de parler d’une part, des questions de sentiment d’abandon chez les enfants, et, d’autre part, de l’importance de solliciter son entourage et d’identifier des ressources sur lesquelles s’appuyer face à une détresse. Les ressources, ou les figures d’attachements, ne sont pas systématiquement les parents.


Joie garde son dynamisme et souhaite « faire positiver » Riley pour qu’elle voit les choses du bon côté. Elle va permettre à Riley de relativiser, de repenser aux bons souvenirs et à ce qu’elle aime bien faire. Les autres émotions ont elles aussi leurs astuces pour aller mieux, par exemple Tristesse aime bien prendre l’air quand il pleut, et Colère aime bien s’enfermer à double tour et crier le seul gros mot qu’il connait.


Des questions peuvent être posées comme : A quoi penses-tu quand tu es triste ? Qu’est-ce que tu aimes bien faire quand ça va mal ? Comment tu arrives à te remonter le moral ?


Les émotions des autres


Dans le film, nous ne voyons pas que les émotions de Riley, nous pouvons aussi voir les émotions de ses parents. Les émotions des parents sont plus organisées que celles de Riley, elles sont toute assises autour des commandes et communiquent entre elles.


Nous pouvons aussi rencontrer les émotions d’un jeune garçon qui n’est pas indifférent face à Riley. Ce personnage se laisse complètement envahir par ses émotions, ne pouvant rien exprimer de constructif quand il se retrouve face à Riley.

Le fait de voir les émotions d’autres personnages secondaires permet de constater le décalage qu’il peut y avoir entre nos comportements et notre monde interne. Nous sommes aussi amenés à constater que les animaux ont également des émotions !


L’expression de la colère



Pendant un repas, Riley et son père se disputent. La Colère est aux commandes chez Riley comme chez son père. Les deux personnages de la Colère ne laissent pas la place aux autres émotions et ne sont pas régulés. Les deux personnages montent le ton de plus en plus l’un envers l’autre. Riley finit par exploser !


Nous voyons ici l’importance de ne pas répondre à la colère par la colère, car rien de constructif n’advient. Cela peut nous amener à discuter de la colère avec les enfants et les adolescents en devenir, afin de les aider à comprendre cette émotion pour ainsi réussir à la gérer. La gestion des émotions est un travail qui se fait en amont d’une crise. Une fois la crise enclenchée, les commandes sont bloquées. L’enfant est dans une réponse automatique et archaïque ; les processus réflexifs ne sont absolument pas disponibles.


L’ami imaginaire


Dans le quartier cérébral, nous rencontrons Bing-Bong ; l’ami d’enfance imaginaire de Riley. Il s’agit d’un mélange entre un éléphant, de la barbe à papa, un chat et un dauphin. C’est un personnage très sensible et son seul désir est d’emmener Riley sur la lune. Bing-Bong se sacrifie dans le film pour permettre à Joie de retourner aux commandes centrales. Il fait promettre à Joie d’emmener Riley sur la Lune pour lui, avant que Riley ne l’oublie définitivement. Bing-Bong disparaît alors de la mémoire. Selon l’âge, nous pouvons demander à l’enfant, de dessiner leur ami imaginaire ou de nous parler de l’ami parfait à leurs yeux.


L’écoute attentive et bienveillante


La fusée de Bing-Bong est envoyée par les oublieurs dans l’inconscient. Bing-Bong en est très triste et Joie essaye de le conforter, mais cela ne fonctionne pas. Quand nous sommes tristes, ce n’est pas forcément quelqu’un de joyeux qui peut nous aider. Ici, Tristesse a écouté l’ami imaginaire, elle n’a pas essayé de lui faire oublier ses idées, mais elle les a acceptées. Elle l’a réconforté par sa présence et son écoute bienveillante pour qu’il puisse pleurer et évacuer.


Bing Bong : C’était ma meilleure amie.
Tristesse : Je sais, c’est triste.
Bing Bong : Ça va mieux maintenant. En avant, la gare est par là. Suivez-moi.
Joie : Mais…comment tu as fait ?
Tristesse : Bah… je ne sais pas trop. Il était triste alors je l’ai écouté parler.

Le subconscient


Bing-Bong se retrouve prisonnier dans le subconscient. Dans cet espace, nous trouvons tous les éléments jugés comme perturbateurs. C’est un espace très obscur et où se trouvent les grandes peurs de Riley (clown, escalier de la cave, etc..). Cette scène du subconscient peut nous permettre de discuter des peurs avec les enfants et même les adolescents.


Le hangar des pensées abstraites


Le hangar des pensées abstraites est un lieu présenté comme dangereux et qui doit faire appel à la prudence. Les personnages qui ne font pas attention retrouvent leur corps transformé…



Cette scène fait penser aux angoisses de morcellement ou aux modifications corporelles de  l’adolescence. Il peut être intéressant de savoir ce que les enfants comprennent de cette scène et ce qui en ressort. Elle amène aussi à s’intéresser à la compréhension des concepts abstraits comme par exemple la solitude.


Ce hangar n’est pas encore pleinement élaboré mais en construction. Cela renvoie directement à la construction de la pensée formelle où le développement cognitif subit un changement fondamental qui amène à sortir du présent concret pour élaborer des représentations abstraites.


Le monde imaginaire 


Dans le monde imaginaire tout est possible. Nous pouvons demander aux enfants de se créer leur monde imaginaire, un monde où ils peuvent faire et créer tout ce qu’ils veulent. Ce monde peut être décrit oralement, dessiné ou écrit.


Le monde des rêves


Comme il est dit dans le film, Riley fait des rêves « courants », par exemple tous les regards sur elle en classe, perte des dents, pas de pantalon. Mais, pendant la scène du monde des rêves, Joie et Tristesse cherchent à réveiller Riley pour remettre en marche le train de la pensée. La seule façon de réveiller Riley est de lui faire peur, et elles vont par conséquent utiliser le clown présent dans le subconscient.


Cette scène peut amener à parler des rêves et des cauchemars, mais aussi du sommeil en général et des angoisses nocturnes (endormissement, réveils fréquents, obscurité, etc). Quand le train de la pensée est actif, il est impossible de dormir, ce qui amène la nécessité de souffler et de relâcher sa pensée pour s’endormir, sans être envahi par de multiples éléments extérieurs. Cela peut aussi être l’occasion d’échanger autour des rituels et de techniques psychocorporelles (sophrologie, méditation, respiration, etc).


La fugue


La fugue est une idée qui vient de Colère, justifiée par le fait que « De toute façon c’est de la faute de papa et maman ». Peur émet tout de même un doute, mais Colère prend le dessus. Un effondrement de l’île de la famille commence. Cette scène décrit parfaitement le passage à l’acte ; toutes les pensées et émotions de Riley sont figées. Les émotions ne sont plus du tout accessibles et l’accès aux commandes n’est pas possible. Nous ressentons une sensation de vide chez Riley ; elle est dans l’agissement. Cette scène amène évidemment à parler des passages à l’acte et du contrôle des émotions à ce moment-là.


L’expression des émotions


Suite à la fugue, Joie demande à Tristesse d’altérer tous les souvenirs mémorables afin que Riley dévoile son mal-être à ses parents pour qu’ils la réconfortent. Riley va s’autoriser à exprimer sa tristesse. Nous découvrons qu’exprimer sa tristesse est mieux que de ne rien exprimer ; c’est un élément nécessaire et passager. Cela peut amener à réfléchir sur le fait d’exprimer ce que l’on ressent et ce que l’on pense. L’expression de la tristesse chez Riley montre aussi que le fait d’être triste n’est pas mal, et que tout le monde a le droit d’être triste.


L’adolescence


A la fin du film,  Riley entre dans l’adolescence. Les émotions vont découvrir un nouveau tableau de commandes avec des fonctionnalités inédites et moins dichotomiques. Une nouvelle vie débute pour Riley, qui possède désormais plusieurs îles de la personnalité.


Les répliques dans "Vice-Versa". | Pixar-Planet.Fr
Dégoût : Eh au fait, c’est quoi “puberté” ?
Joie : J’en sais rien, ça doit pas être très important.
Colère : J’ai enfin accès à la totalité du dico des gros mots ! C’est vraiment une console de…
Joie : La vie a été mouvementée ces derniers temps. Mais on aime toujours notre Riley. Elle a de nouveaux supers amis, une nouvelle super maison… On ne peut pas rêver mieux ! Et puis, Riley a douze ans, je vois pas ce qui pourrait arriver !

En guise de conclusion


Le film aide à lutter contre l’envahissement des émotions et sur la nécessité de vivre avec elles. Nous saisissons l’importance d’exprimer son malaise, d’être en relation avec autrui, ainsi que le danger d’être déconnecté de ses ressentis. Dans l’esprit de Riley, nous découvrons un vaste monde qui peut amener à plusieurs éléments de discussions.


Le premier s’axe autour de l’expression : l’expression de soi, l’expression verbale et les régulations des ressentis émotionnels. Il nous montre l’importance de prendre le temps de penser et de s’extraire pour réajuster nos besoins. L’enfant a besoin de calme pour penser les événements et les changements. Le temps est une notion primordiale pour préparer les enfants aux ruptures et aux changements. Il est nécessaire d’anticiper, de nommer et de verbaliser. Un enfant non sécurisé n’est pas un enfant qui s’autorise à parler.


Le deuxième est de pouvoir mentaliser son vécu interne et d’associer un vécu à une émotion. Les capacités de mentalisation permettent de percevoir et d’interpréter ses actions et celles d’autrui comme porteuses de sens. Ce film permet de comprendre que la mentalisation doit se faire avant un passage à l’acte, car pendant un passage à l’acte toutes les commandes sont bloquées. La mentalisation est une habilité qui se développe dans nos interactions et nos relations d’attachements.


L’échange autour du film permet le partage et l’écoute entre différents membres de la famille par exemple. Le travail sur les émotions peut être périlleux avec certains enfants qui n’ont jamais été habitués à les exprimer, voire qui ont appris à les éviter (ils font passer par le corps et l’agir ce qu’ils n’arrivent pas à se représenter mentalement).


Ce qui est réellement mis en avant dans Vice-Versa, est l’importance des émotions, et pas seulement des émotions positives ! Chaque émotion est importante, chacune a un rôle précis et peut être associée à d’autres. Les émotions servent à exprimer et montrer ce que nous éprouvons.


Tableau représentant diverse associations d’émotions possibles que Riley va sûrement être amenée à découvrir. On retrouve ainsi une vingtaine d’émotions différentes, de la surprise (Joie et Peur) à l’anxiété (Tristesse et Peur) en passant par l’extase (Joie et encore Joie). Ces associations d’émotions permettent d’expliquer que nous pouvons être en colère et triste à la fois, joyeux mais aussi effrayés.