Un entretien, ça se prépare.

Un entretien, ça se prépare. Sur papier d’accord mais pas que. Si le CV puis votre lettre de motivation ont donné deux premières images de vous-même, l’apparence physique que vous renvoyez va également pouvoir jouer en votre faveur ou non. Alors autant mettre toutes les chances de votre côté car si vous avez décroché l’entretien, le Graal se trouve désormais (presque) à portée de mains.

I/         PRÉPARER VOTRE PRÉSENTATION (quelques jours à l’avance)

Ce n’est pas votre formation en soi qui intéressera votre interlocuteur mais davantage ce que vous en avez fait : votre parcours (expériences et compétences acquises).

Les dates ne sont pas à rappeler obligatoirement et l’ordre chronologique n’est pas nécessaire pour énoncer les expériences puisque cela a déjà été renseigné sur le CV. A l’oral, il faut que votre présentation soit vivante, cohérente, intéressante. Vous pouvez donc réfléchir à la manière d’organiser vos expériences. Peut-être cela peut-il être cohérent de les énoncer en fonction de la population qu’elles concernaient (distinguer celles auprès d’adultes de celles auprès d’enfants par exemple) ? Lors de la rencontre comme pour rédiger votre lettre de motivation, il ne faut reprendre que les expériences pertinentes à énoncer pour le poste visé.

Voici un plan que l’on peut suivre pour construire sa présentation :

a) Son identité : Dîtes très rapidement qui vous êtes.

b) Cursus : Dîtes ce qui a motivé votre formation. S’il y a eu un changement d’orientation, n’hésitez pas à en parler et à l’expliquer.

c) Parcours : Citez les établissements et les postes que vous avez occupés.

c1) Compétences : Attention une fois encore : il s’agit de mettre l’accent sur celles nécessaires pour le poste convoité. Il faut aussi veiller à l’ordre dans lequel on les énonce. On en donne que deux ou trois, il faut donc bien les choisir.

c2) Illustrations : Il s’agit à présent de reprendre compétence par compétence en proposant un exemple pour illustrer. Pour chaque illustration, il faut renseigner : le contexte ; le poste occupé ; la mission confiée ; la problématique rencontrée qui vous a amené à cela ; les actions mises en place ; le résultat de l’action. Il ne s’agit pas de donner des tas de détails, le recruteur veut en général juste connaître les étapes de façon à mieux cerner votre manière de raisonner. S’il souhaite des détails, il saura vous le faire savoir !

> Une fois la présentation terminée, vous pouvez l’énoncer et demander à l’interlocuteur s’il souhaite que vous reveniez sur un point ; cela vous permet de garder la main.

> Suite aux questions, vous pouvez également proposer à l’employeur de lui montrer vos lettres de recommandations si vous en disposez et si vous pensez que cela peut être opportun.

> S’il n’y a pas de remarque à l’issue de l’entretien, il faut interroger sur la suite en demandant quelle est la marche à suivre : est-ce la personne qui nous recontactera ou est-ce à nous de nous en soucier ?

II/       AVANT L’ENTRETIEN

– Révisez votre CV, votre lettre de motivation ainsi que votre préparation pour l’entretien que nous venons d’évoquer. Réfléchissez à d’éventuelles questions qui pourraient vous être renvoyées.

– Relisez vos notes sur l’entreprise, ses activités, le poste proposé. Relisez l’annonce s’il y en avait une. Normalement, vous disposez déjà d’informations que vous avez recueillies lors de la rédaction de la lettre de motivation.

– Pensez à emporter les documents nécessaires (CV, lettre de motivation, lettre de recommandation, etc.) ainsi qu’un petit bloc et un stylo pour éventuellement noter des détails sur le poste.

– Soignez votre présentation (vêtements, coiffure) en trouvant un juste milieu. Optez pour une tenue adaptée au lieu qui vous reçoit et où vous exercerez peut-être (le combo tailleur/talons aiguilles n’est pas forcément de rigueur si vous visez un poste en crèches par exemple …). Il faut aussi que vous vous sentiez bien dans ces vêtements ! Si vous avez décidé d’acheter un nouveau pantalon pour l’entretien, essayez de le porter avant pour être sûr d’y être à l’aise.

– Vérifiez l’adresse, repérez l’itinéraire en transport en commun ou en voiture et surtout, vérifiez la durée du trajet (si nécessaire, repérez-le quelques jours à l’avance).

III/       L’ENTRETIEN EN LUI-MÊME

– Veillez à ne pas arriver dans les locaux plus d’un quart d’heure avant le rendez-vous. Si vous êtes en avance, trouvez une occupation tranquille en attendant le quart d’heure de rigueur. Arriver avant ce délai pourrait trahir un candidat très angoissé ou un candidat qui cherche à s’imposer dans un espace qui n’est pas (encore) le sien.

– A votre première rencontre « physique » avec votre interlocuteur, saluez la personne qui vous reçoit en vous (re)présentant. Si elle vous tend la main, répondez par une poignée de main franche, les recruteurs y sont sensibles. Une poignée de main « molle » pourrait traduire un candidat peu sûr de lui. Je ne dis pas pour autant qu’un entretien est le moment de notre vie où l’on est le plus confiant du monde mais c’est en tout cas l’image qu’il faut essayer de renvoyer : quelqu’un de calme, posé, souriant et confiant. Attention pour autant à ne paraître trop à l’aise, le poste n’est pas encore le vôtre !

– A l’entrée dans la salle d’entretien, attendez que l’on vous invite à vous asseoir pour le faire. Sortez uniquement votre CV et votre lettre de motivation avec qu’un bloc et un stylo. Veillez à ne pas envahir le bureau de votre interlocuteur, c’est son espace. Pour cela, il peut être bien de garder le bloc sur ses genoux.

 – Surveillez votre tenue : asseillez-vous convenablement sur la chaise et faites attention aux grandes gestes avec les mains que nous autres, gens du Sud, avons tendance à faire pour nous exprimer ! Evitez tout autre tic nerveux « ou geste automatique » (d’où l’importance de s’entraîner avec quelqu’un qui pourra repérer vos tics de langages ou gestuels !).

– Regardez votre interlocuteur, écoutez le et surtout, réfléchissez avant de répondre. Assurez-vous d’avoir bien compris la question, il n’y a pas de honte à demander à l’interlocuteur de répéter ou de reformuler sa question (on le fait poliment bien entendu !) et il vaut mieux le faire plutôt que de répondre à côté de la plaque. N’hésitez pas à le faire parler sur le poste, la structure, à demander des détails auxquels vous n’auriez pas eu de réponse avant de venir : cela montrera votre intérêt pour le poste. Vous pouvez éventuellement à ce moment-là prendre des notes sur le bloc que vous avez sorti.

– Encore quelques petites choses : Bannissez le chewing-gum et essayez d’oublier vos soucis personnels le temps de l’entretien. Evitez également d’évoquer des problèmes financiers car la pitié, si elle a marché à une époque, ne donne plus de travail aujourd’hui : on cherche des candidats motivés et sur qui l’on peut s’appuyer.

– Enfin, avant de partir, n’oubliez pas de remercier votre interlocuteur de vous avoir reçu. Il vous a accordé de son précieux temps et cela fait toujours plaisir d’entendre que le candidat l’a à l’esprit. Vous pouvez aussi le faire dès que vous vous asseyez dans la salle, avant de commencer votre présentation.

IV/      APRES L’ENTRETIEN

Repassez-vous mentalement en revue votre entretien et essayez de noter des éléments positifs et négatifs. En cas d’un second entretien, ces notes pourront vous être très précieuses. S’il y a une question sur laquelle vous avez bloqué où à laquelle vous n’avez pas su trouver de réponse, essayez d’en trouver une au cas où elle soit ré-abordée. On vous pardonnera de ne pas avoir trouvé de réponse une fois mais peut-être pas deux …

Selon la structure et le contexte, il est possible d’envoyer un mail au recruteur pour le remercier de nous avoir reçu. (Personnellement, je ne l’ai jamais fait de crainte d’être un peu lourde … Remercier le recruteur de nous avoir accordé de son précieux temps lors de l’entretien directement me semble suffisant !).

Bon et bien après la théorie … Place à la pratique !

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Crédit photo : Un peu d’humour … Blog La Minute Papillon (d’ailleurs son article est très drôle, n’hésitez pas à y aller !)