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Il n’est effectivement pas simple de se constituer un réseau professionnel. Passé nos référents de stage, quelques professeurs avec qui on a pu nouer un bon contact et notre Psy perso, le répertoire est vite vide …

Merette F. et Cristina H. avouent par exemple ne pas avoir eu de réseau professionnel autour d’elles pour les aider dans leur recherche d’emploi à la fin de leur Master. Malgré cela, Merette F. a pu concrétiser son projet professionnel (trouver un premier poste institutionnel) au bout d’un an de recherche et Cristina H. également en trouvant un premier emploi après 3 mois de recherche.

Mickaël C. n’a selon lui pu bénéficier « d’aucun réseau efficace » sauf un Professeur qui l’a inséré dans son réseau. Connaissant une Psychologue quittant un établissement, il a pu communiquer l’information à Mickaël.

Lory R, lui, n’avait pas vraiment de réseau professionnel non plus mais se souvient de « quelques liens avec des camarades de promotion, avec une psychologue référente » ainsi que d’une « inscription dans une mailing-list » qui lui a permis par la suite d’accéder à « une annonce « fructueuse » » débouchant sur son premier poste.

Coralie H, elle, nous explique qu’en sortie de Master, elle ne s’était pas vraiment constitué de réseau mais qu’en revanche, depuis sa sortie de thèse, son réseau est « bien fourni » et nous précise qu’elle l’a constitué « grâce à la mise en place de la recherche sur le terrain hospitalier, [grâce à des] contacts avec plusieurs CHU et [des] équipes associées et lors de rencontres des chercheurs et praticiens en congrès ». Elle nous avoue cependant que, souhaitant se reconvertir, ce dernier ne l’a pas aidé pour trouver un emploi mais précise : « je sais que je peux les contacter si je change d’avis et souhaite me diriger vers un poste à l’hôpital : ce n’est pas dit qu’ils puissent me « trouver une place » au sein de leurs équipes, mais me donner des contacts, ça oui ».

Pour les Psychologues ayant témoigné et estimant avoir bénéficié d’un réseau professionnel en sortie d’Université, la plupart s’accordent pour dénommer leurs Professeurs ou anciens Maîtres de stage. « Essentiellement les anciens Maîtres de stage et certains professionnels nous ayant donné des cours (…), les anciennes copines ayant trouvé un poste un an auparavant » nous dit Vanessa B. Juliette M. nous évoque la même idée : « J’ai un tout petit réseau fait de professionnels que j’ai pu rencontrer lors de mes stages et sur lesquels je peux m’appuyer ».

Malgré cela, on peut constater que ce réseau ne les a pas toujours aidés « concrètement ». « Ils ont essayé de me faire parvenir les offres proposées en interne dans les hôpitaux mais [cela n’a pas débouché sur des] propositions concrètes » nous confie Vanessa B.

Peut-être Juliette M. a-t-elle vu juste lorsqu’elle fait constat que « les temps sont [peut-être] durs partout » car « [son] tuteur de stage de l’année dernière [lui] a dit que plus les années passaient et moins il était informé d’offre d’emploi. Pourtant il fait parti d’un réseau assez important ». « J’ai tout de même reçu une offre de sa part, qu’on lui avait transmise, mais qui n’a débouché sur rien. Une autre tutrice de stage, psychiatre, m’avait aussi fait parvenir une recherche en « exclusivité » » nous confie Juliette M.

Mickaël C. évoque lui aussi ses Professeurs comme un bon réseau professionnel auquel il n’a pas pensé d’emblée. Concernant Mariannah T, certains Professeurs lui ont même proposé des projets professionnels qu’elle qualifie d’« intéressants ».

 

Pour ma part, j’étais déjà Membre associée d’une Association nationale basée sur Paris depuis un an à la fin de mes études. S’il me semblait difficile et délicat d’aller à la rencontre des professionnels membres de l’Association (professionnels reconnus dans le domaine), en revanche, j’ai pu m’adresser à des Psychologues que j’avais rencontrés lors de conférences. Ils n’ont pas hésité à faire circuler mon CV dans leur réseau et cela a porté ses fruits, au moment où je ne m’y attendais plus !

Toutefois, je crois qu’il ne faut pas se fermer de portes seul et ainsi, je vous invite vivement à ne pas hésiter à y aller parfois « au culot » (dans la mesure de l’entendable bien évidemment !) et à contacter des Psys « reconnus ». On a parfois de très bonnes surprises … !

Nous savons tous que chercher du travail est difficile et usant lorsque cela s’installe sur le long-terme. Pour autant, il ne s’agit pas de pleurer ou de quémander un emploi. « Demander des conseils pour la recherche d’emploi » est en général plus apprécié et débouche sur plus de choses car les gens qui attirent la pitié (surtout lorsque l’on est Psy il me semble !), ça n’inspire pas trop confiance … Parole d’une Psychologue du travail spécialisée dans le recrutement !

Il faut aussi veiller à ne pas oublier son réseau et à le relancer régulièrement. Théodora M. le résume très bien lorsqu’elle évoque son réseau et précise : « C’est un réseau constitué au fil des ans et des rencontres, non seulement au Département mais aussi dans les formations et colloques. Ce réseau est très actif. Il a pu m’informer des postes à pourvoir, en l’état de ses connaissances. C’est ainsi que j’ai obtenu mes deux Temps Partiels et mon premier emploi ».

Ainsi même lorsque l’on est en poste, continuer à stimuler à son réseau, à donner des nouvelles, à souhaiter la bonne année par exemple, c’est essentiel !

Il me semble en premier lieu qu’une certaine reconnaissance est légitime, sans pour autant se sentir redevable à 100% puisqu’après tout, si on a obtenu un poste, c’est probablement aussi parce qu’on avait les compétences pour.

Par ailleurs, cela peut aussi être utile puisqu’il n’est pas exclus d’avoir encore besoin de ces contacts un jour ou l’autre et nous serons bien contents de les (re)trouver !

Trouver un nouvel emploi peut aussi constituer un bon motif pour relancer un contact en adressant son CV réactualisé. Cela montre au recruteur qu’un autre nous a « fait confiance » en nous embauchant, ce qui peut le « rassurer » et le pousser à en faire de même.

Réactualiser régulièrement son CV montre aussi au recruteur notre « dynamisme », notre volonté de trouver un emploi mais cela permet aussi que la candidature spontanée remonte sur la pile des tas de candidatures adressées.

Enfin, il y a aussi des personnes (Psychologue ou non) auxquelles nous n’aurions pas pensé de prime abord mais qui peuvent se révéler aidantes. Pour Coralie H., c’est la conseillère qui l’a reçue pour son bilan de compétences qui l’a vraiment aidée à « [se] remettre sur le marché de l’emploi ». « En plus de me motiver, elle m’a donné les outils pour que mes recherches soient plus efficaces » nous confie-t-elle. Lory R., lui, évoque ses proches et Mariannah T. témoigne dans le même sens en nous expliquant « j’avais un réseau de professionnel de la santé dans mon entourage proche (Kiné, Médecin) ».

 

Vous savez ce qu’il vous reste à faire : N’hésitez pas à parler au plus grand nombre de votre rechercher d’emploi ! Qui sait, peut-être que la cousine de l’oncle de votre voisin est un grand chef en Psychiatrie ?


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Crédit photo : Pinterest.com