jeuneEmission intéressante de France Inter sur la PJJ, ses prises en charge et son évolution au fil de la politique.

Les tribunaux correctionnels pour mineurs, créés pour juger les jeunes récidivistes de plus de 16 ans, n’auront existé que durant 4 ans.

Depuis quelques années, la justice des mineurs est devenue un enjeu politique et on semble revenir au temps où les jeunes étaient jugés comme les adultes. Pourtant, l’ordonnance de 1945 fixe toujours le cadre en la matière. Elle pose comme principe que tout jeune est éducable, qu’avant d’être un délinquant, il est un enfant. Cette ordonnance a aussi jeté les bases de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, la PJJ : environ 5.000 éducateurs et 1.000 travailleurs sociaux ou de santé, auxquels s’ajoutent 3.000 salariés associatifs. Ils sont chargés d’aider les jeunes, délinquants ou en danger, à prendre leur place dans la société, de les protéger aussi quand c’est nécessaire.

Mais depuis une vingtaine d’année, l’ambiance politique a changé. Les discours sécuritaires et les solutions répressives ont pris le dessus.

Sous les présidences de Jacques Chirac, puis de Nicolas Sarkozy, plusieurs mesures ont durci les réponses pénales : Centres Educatifs Fermés, peines plus lourdes, peines planchers, tribunal correctionnel pour mineurs … L’actuel gouvernement revient en partie sur ces orientations mais 9 mineurs délinquants sur 10 sont aujourd’hui soumis à une réponse pénale, contre seulement 6 sur 10 il y a 20 ans. Dans ce contexte, quels doivent être la place et les moyens alloués aux éducateurs de la PJJ ? Ouafia Kheniche a suivi pendant plusieurs jours le travail de quelques-uns d’entre eux, en Seine-Saint-Denis.

 

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